Projection le 26 janvier 2002
Une œuvre dure et cruelle, d'une brutalité extrême
Edward James Olmos, le réalisateur, a grandi dans la “zone”. Il en sort en jouant au cinéma (“Blade Runner”) et à la télé (“Deux flics à Miami”). Bref, il devient un exemple pour sa communauté. “Sans rémission” analyse au-delà du verbiage le processus de la violence à travers le destin tragique de Santana, leader mythique du gang “Primera” organisant : deal de drogue, racket, prostitution, jeux clandestins… Santana structure, organise le crime, élimine impitoyablement ses rivaux. Santana passe les deux tiers de sa vie en prison, seul endroit où il se sent dans son élément. La mise en scène restitue honnêtement les événements, montre la violence telle qu’elle est : insupportable, d’où une impression constante de véracité. Il est parfois dur de regarder “Sans Rémission” sans baisser les yeux, mais sa force l’entraîne au delà du simple spectacle. Plus qu’un film, un document sur l’Amérique, entre “Scarface” et “American history X”.