Projection le 03 janvier 2004
Une comédie d'épouvante sympathiquement ringarde
Blacula rend tout d’abord hommage à la tradition gothique: un prince noir nigérien se rend en Transylvanie convaincre les aristocrates locaux de l’urgence d’abolir l’esclavagisme. “Mais l’esclavagisme n’est barbare que si on se place du côté des esclaves”, lui rétorque assez crânement Dracula… Vampirisé, notre prince se verra alors enfermé dans un cercueil pour deux siècles. On le retoruve en 1970 dans le Los Angeles contemporain (peep-shows, casinos, boites de nuit, etc…) où désormais Blacula évolue avec une aisance surprenante dans un décor supra-ringard. Bienvenue au bon vieux temps des pantalons pattes d’éph, des cols pelle à tarte et des “choucroutes d’enfer”. Un des films cultes de Tarantino. Ce film qui respecte les règles du genre n’est pas si parodique qu’il n’y parait, c’est en fait une très estimable petite série B. Ne manquant ni de charme, ni de romantisme, Blacula donne droit à quelques savoureux détournements des plus inhabituels.